Category: Autostop

Ruta hasta Paraguay

25>27.04.2016

On venait de faire la dernière destination ‘planifiée de longue date’ de notre voyage. Alors qu’initialement, après l’Argentine, on comptait reprendre un vol depuis la Bolivie, on a du se résigner, lors de notre passage là-bas, tel qu’expliqué dans d’anciens postes (pas de certitude de pouvoir entrer une seconde fois dans le pays dans la même année, vu qu’on nous avait déjà tamponné nos 3 mois dans le passeport…). Bref, sans trop revenir sur les détails, on redécollera de São Paulo, Brésil. On a déjà pris la décision de passer par les chutes d’Iguazu, situées +/- entre les deux, et pour se rendre à Iguazu, 2 options routières: par la route du nord, en traversant le Paraguay pas sa capitale Asuncíon, ou par une route qui contourne la Paraguay par le sud, via les provinces argentines de Corrientes et Misiones. Cette dernière a ceci de particulier, qu’elle concentre en territoire assez compact pas mal de communautés d’origines européennes (italienne, allemande, … et même polonaise) issues (ou polarisées par) d’ anciennes mission jésuites, phénomène dont elle tire le nom. Notre curiosité nous pousse à faire le choix du Paraguay, pays dont on a peu entendu parler, qui sera donc une découverte totale.

On décide de faire la première partie en bus, histoire de se retrouver sur la bonne route en évitant tous les changements de directions pour passer d’une ville à l’autre, vu qu’on a quand-même près de 1.150 km à parcourir. On en prend donc un premier vers le sud qui retourne à San Salvador de Jujuy, où on change pour un autre vers le nord-est, destination San Pedro de Jujuy, d’où on entame la partie autostop. Il nous reste environ 1.050 km, et on a que deux changements de direction: après moins de 200 km, on doit bifurquer pour prendre une ligne droite de plus de 700 km (au milieu de nulle part) vers le sud-est, jusqu’à la petite ville de Formosa (qui donne son nom à la province que nous allons traverser). De là, 200 petits km nous mèneront à Asuncíon. On a quelques doutes sur la grande ligne droite: elle a mauvaise réputation point de vue faisabilité en stop sur les blogs, mais bon, quelques-uns signalent avoir eu de la chance, et l’avoir faite d’une traite. On sait de toute façon que ça va nous prendre au minimum 3 jours de trajet. On ne s’est pas éternisé en Argentine pour se permettre de gérer l’inconnue du temps de ca trajet (à 2-3 jours près), tout en ayant de toute façon assez de temps à Iguazu et São Paulo. Les premiers km sont (très) peu performants. Alors qu’on avait quitté Maimará assez tôt le matin, et avec une bonne correspondance entre nos deux bus, nous voilà contraints de poser notre tente à une station service peu avant le premier changement de direction seulement… Lieu un peu glauque, pas tant fréquenté, mais bon, les gens de la station nous conseillent de nous installer tout près du bâtiment, dont l’entrée extérieure des sanitaires est surveillée/contrôlée par un veilleur 24/24. Le gars est sympa, c’est rassurant. Au petit matin, son frère, qui a pris la relève de jour et est tout aussi sympa, nous offre spontanément de son café chaud, car à cette heure, il fait fort froid tout de même.

On avance encore péniblement en stop jusqu’au changement de direction, où on nous dépose. A cet endroit, il y a un contrôle routier, type douane, qui passe en revue les marchandises de certains véhicules, y compris camions. On nous apprend que cette route est assez prisée pour la contrebande de stupéfiants, entre Bolivie, Paraguay et Argentine. Raison pour laquelle les conducteurs ne prennent pas trop le risque de prendre des autostopeurs, ne sachant pas s’ils ont quelque-chose d’illicite dans leurs bagages… Effectivement, peu de véhicules, mais encore moins qui daignent s’arrêter. Après plusieurs heures sans avancer, Agata va demander à un camion arrêté s’il ne part pas en direction de Formosa… Le temps de réfléchir un peu, le gars nous dit ok et nous prend pour toute la ligne-droite, jusque l’entrée de Formosa précisément. On passe la nuit près du camion dans une autre station service, en chemin. Le lendemain matin, le chauffeur, prénommé Antonio, doit gérer un problème de pneu crevé. En route, on partage la maté avec lui (ou plutôt lui avec nous), il nous apprend pas mal de choses sur la région, et sur le Brésil qu’il connait assez bien. La zone que nous traversons est assez surprenante: peu peuplée, les quelques localités très espacées sont connectées par cette unique route principale, les propriétés sont énormes. Le relief est devenu tout plat, les paysages changent. On termine notre bout de chemin avec Antonio, avec vue, depuis la cabine du camion (avec un bel autocollant de la face de J-C sue la pare-brise fissuré) sur des champs/forêts clairsemées de palmiers. A l’entrée de Formosa,  un autre routier très sympa nous prend asser rapidement, et nous dépose peu avant la frontière paraguayenne, que l’on croit pouvoir rejoindre à pied… Mais comme ça semble plus loin que prévu, chargés comme des mules, on prend finalement un bus, pour à peine quelques centaines de mètres.. on était en fait presque arrivés…

Quebrada de Humahuaca – Maimará

19>25.04.2016

Ruta + Tumbaya

19.04.2016

Alors, cette fois-ci, pour éviter un démarrage trop lent en sortie de ville, on s’octroie quelques km en bus pour déjà se positionner sur le route du nord, qu’on connait en partie vu qu’on l’avait déjà empruntée pour se rendre à Yala. Le bus nous dépose à León, le village suivant. Il nous reste une bonne cinquantaine de km pour rejoindre Maimará, où nous attend notre hôte couchsurfer, qui va nous accueillir dans son camping. Après quelques longues minutes, voire heure(s?) d’attente, nous sommes pris par une famille française assez sympa: le filston est en échange universitaire en Argentine, et les parents l’ont rejoint pour leurs vacances, pour un petit périple à travers les plus belles régions du pays. On fait connaissance avec la Quebrada de Humahuaca avec eux, en s’arrêtant au village de Tumbaya. La Quebrada est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant qu’ensemble à la fois paysager et culturel. Il s’agit d’une vallée s’étendant sur plus de 100 km, profondément creusée, en zone montagneuse (+ de 2.000 m d’altitude), par le Rio Grande de Jujuy, et jalonnée de villages anciens, à l’architecture coloniale, et habitée çà et là de communautés andines. La toute grande particularité est que les formations rocheuses, assez jeunes et friables, présentent une palette variable de couleurs, allant du vert au brun en passant par le rouge et le jaune orangé. L’érosion des vallées laisse alors apparaître en de nombreux endroits des ‘figures’ colorées assez exceptionnelles telles que ‘la Paleta del pintor’ (la palette du peintre) à Maimará, ‘el cerro de los siete colores’ (la colline des sept couleurs) à Purmamarca, ‘la valle de los quatorze colores’ (vallée des quatorze couleurs) à Hornocal, etc… Donc on est déjà sous le charme en arpentant Tumbaya, son église et son cimetière avec cette famille française, qui nous redépose plus loin sur la route, au carrefour qui mène à Purmamarca, où ils se rendent. On termine les derniers km vers Maimará en stop, dans un gros pick-up américain, avec place pour 4 personnes sur la banquette avant!

Maimará

19>25.04.2016

On attend Ale (Alejandro) sur la très pittoresque place du village. Et voilà qu’arrive un petit bonhomme un peu débraillé, cheveux blancs semi-longs, mini short en jeans, t-shirt semi-déchiré et foulard autour du cou. C’est dans son camping, baptisé Psychodelia, qu’on va loger pendant une semaine. Il s’agit d’un terrain modestement aménagé, de façon naturelle, au pied de la ‘Paleta del pintor’, dans une mouvance quelque-peu ‘Hippie’ (Ale se revendiquant comme tel)! Paysage superbe, lieu pittoresque (on y accède en traversant le Rio Grande à gué ou via des petits ponts de fortune formés de troncs couchés sur la rivière!).. et puis des gens sympas: aussi bien Ale lui-même que les autres pensionnaires rencontrés sur place: Sonia, ainsi que ‘Negra’ & Federico, tous trois voyageurs et argentins. On a par ailleurs l’occasion de voir plein de cactus géants, qu’on avait loupé de peu en Bolivie, dans le salar d’Uyuni ‘inondé’, ainsi qu’à San Pedro de Atacama au Chili. Attention, il faut bien faire la distinction, car en fait, il ne s’agit pas de cactus à proprement parler, mais de ‘cardones’ (chardons?), qui n’en sont pas moins impressionnants (j’évalue le plus haut qu’on a vu à 8m, dans la cimetière de Maimará!).

Tilcara

20+24.04.2016

Plus gros village, ou voire carrément petite (mini-?) ville la plus proche, on s’y est rendu par deux fois: en bus, et à pied, en longeant la vallée. Très mignon, vues superbes, cactus (ah pardon: cardones!) rigolos, et puis, encore l’occasion de chopper quelques photos de Renault 12 au passage!

Purmamarca y Salinas Grandes

21.04.2016

Alors, Purmamarca, la destination tant attendue, le premier lieu dont on a entendu parler avant notre voyage, pour ce célèbre ‘cerro ‘ aux 7 couleurs. Peu de bus font le crochet par-là (c’est légèrement détaché de la route principale), alors on doit se lever tôt, pour prendre celui du matin, le même que les écoliers. Pauvres écoliers, dirais-je même, car le chauffeur se l’est un peu joué à la ‘Boliviano’: pas eu envie de s’arrêter pour faire monter des petits gosses qui attendaient ce seul bus de la matinée à hauteur de leur village, alors qu’ils faisaient d’amples gestes pour ne pas se faire louper…. Bref, ils auront du se démerder autrement pour aller à l’école, probablement avec l’aide d’une dame (probablement enseignante?), qui, offusquée de la situation, est descendue (pour leur venir en aide?) à l’arrêt suivant. On renouait bel et bien avec les mentalités andines, avec un air de déjà vu en Bolivie, voire au Pérou! 😉
De bon matin, donc, nous avons pu admirer ces couleurs et ces reliefs, ce village typique, bien que très touristique, et, en sus, ces ’empanadas’ cuites au barbecue, dont le nom spécifique m’échappe malheureusement! Le barbecue (bien viandeux), est une spécialité, pour ne pas dire une ‘coutume’ en Argentine, dont la population locale use et abuse! C’est probablement de là que vient la dénomination culinaire ‘steak argentin’ (à vérifier cependant)! Mais bon, de barbecues (assadas), nous n’aurons goûté qu’aux empanadas – délicieuses ceci-dit – du moins sur le territoire albiceleste!
Ayant démarré la journée tôt, on s’est permis une petite excursion vers les ‘salinas grandes’, le plus grand des (petits) déserts de sel argentins, dont la situation est assez proche (et la formation liée?) de celle des salar de Bolivie et de l’Atacama au Chili. Après avoir capitulé pour s’y rendre en stop (la route est longue et peu fréquentée), on opte pour l’excursion en bus. Cette route, direction Chili, reprend de l’altitude, avec un passage culminant à 4170m! Nous revoilà (presque) sur l’Altiplano, un trait blanc à l’horizon: nous voilà aux salines. Nous n’étions pas peu fiers, nous qui n’avions vu le salar d’Uyuni que sous forme d’immense et impressionnante flaque/miroir d’eau, de fouler cette étendu blanche, uniforme et lisse, fissurée en ‘alvéoles’ sur des km!

Humahuaca

22.04.2016

C’est le chef-lieu du coin, qui donne d’ailleurs son nom à la Quebrada: 11.300 habitants, et près de 3.000m d’altitude (2.947 plus exactement). Dans le même style que les localités précédentes, très belles architectures coloniales, un brin trop touristique, mais très charmant. Humahuaca abrite un impressionnant monument ‘aux Héros de l’Indépendance’, situé à 2 pas de la place principale, au sommet d’un escalier monumental! On aura eu l’occasion d’y faire nos dernières emplettes ‘cadeaux souvenirs d’argentine’, d’y déguster de succulents jus de fruits frais à la fraise, qui en fait sont entre le jus et la macédoine givrée… on ne s’est pas privé, ni des empanadas-barbecue d’ailleurs, qui semblent être une spécialité de la région (on en a vues…et… mangées à Tilcara aussi!). Dernier lieu un peu spécial: il y a juste face à Humahuaca, une formation rocheuse blanche, la ‘Peña blanca’ qui parait assez insolite en comparaison avec les couleurs habituelles du coin, ainsi que par sa forme un peu singulière. On s’y est rendu et on a pu admirer un sympathique petit point de vue sur la ville depuis son sommet!

¡Valpo!

28>05.03.2016

Reprise de l’autostop après cette belle semaine de soleil et repos à La Serena. Destination: la tant attendue Valapraíso, qui signifie “Vallée Paradis”, Valpo pour les intimes!

Ville portuaire colorée aux multiples cerros (collines), que l’on arpente via des escaliers, des funiculaires, ou un (seul) ascenseur! On en avait entendu parler, et voilà, on y est. Elle si situe à 120km au nord-ouest de Santiago de Chile, presqu’à la moitié de ce looong pays donc, mais un peu plus au nord tout de même, car il est vraiment trèèès long! A l’origine, Valapraíso fut fondée en tant que port de Santiago, qui se situe à l’intérieur des terres. Elle était une escale habituelle pour les bateaux qui passaient de l’Atlantique au Pacifique par le détroit de Magellan, au sud du continent américain. Par la suite, avec l’ouverture du canal de Panama, elle perdit cette position stratégique et ce statut, cette nouvelle route maritime l’éloignant des nouveaux itinréraires des nombreux bateaux qui la fréquentaient autrefois…

On arrive donc en autostop par le nord de l’agglomération, ou plutôt de la conurbation, car avec la cité balnéaire de Viña del Mar, qui la dépasse en nombre d’habitants, ainsi que quelques autres localités, elle forme une importante zone urbaine densément peuplée. On se fait déposer à Concón, au bord d’une plage fréquentée par des écoles de surf. Renseignements pris, on ne trouvera pas de camping dans le coin (on a pas eu de réponses positives à nos nombreuses sollicitations couchsurfing), mais bien à Reñaca, où on se rend immédiatement en bus. Sur place, difficile de trouver des gens qui connaissent le camping…. On file au cybercafé, trouve deux adresses de campings… mais c’est le scénario de La Serena qui se répète: ils n’existent pas, ou plus! On reprend un bus, directement vers le centre de Valparaíso, en passant par Viña del Mar, que l’on nous avait présentée comme une ville type Miami, très huppée et touristique, ce qui semble être effectivement le cas. A Valapraíso, on tombe avec chance sur un hostal bon marché pour l’endroit, tenu par un type hyper intéressant, et idéalement situé, entre le Cerro Concepción, et le Cerro Allegre, les deux cerros (collines) les plus touristiques. Valapraíso en compte plus de 30, formant un cirque naturel face à l’océan. C’est là que vit la population en majeure partie, et ce sont les lieux les plus typiques de la ville, très colorés, agrémentés d’innombrables fresques murales, atmosphère artistique très agréable et surprenante. Petits coins intimes et sympas au détour de chaque ruelle ou escalier, vieux ascensores (funiculaires) assez pittoresques et ludiques: le ville est magique. D’autant plus si on prend en comptes les nombreux points de vue qu’elle offre, aussi bien sur elle-même que sur son port, sur l’Océan Pacifique… En parlant du port, il est assez surprenant, très proche du centre-ville, un peu à l’ancienne, on voit des bàteaux charger des containers presqu’au bout de la place principale. La ville plus publique, avec les commerces, les édifices plus officiels, etc., se situe dans une maigre bande de terre serrée entre la courbe des cerros et du littoral. Valapraíso a du caractère, telle qu’on l’attendait, et ça nous plait! Elle a encore des trolley-bus à l’ancienne qui participent à son charme au même titre que les funiculaires, et cet ascenseur public unique, mi-enterré, mi-proéminent, dans lequel on entre par un tunnel, et sort par une passerelle!

Après deux nuits dans cet hostal, on reçoit une réponse de couchsurfing. On est accueilli par Nel dans une maison de 4 étudiants, dont 2 en architecture. On en profite pour se reposer un peu, on rencontre leurs amis, on se fait même une petite sortie en club, etc…(on nous propose 2 fois de la coke sur le trottoir en 5 minutes… c’est ça aussi, Valparaíso). Sur conseils de nos hôtes, on va voir, pour notre dernier jour, une centre culturel hyper intéressant à l’architecture remarquable que nous avons tous deux fort apprécié (lieu, expo, architecture). On fait un petit passage également par le charmant cimetière n°2, au sommet du cerro juste à côté.

Viña del Mar

02.03.2016

Avant cette dernière journée, on en a profité pour passer une journée à Viña del Mar, toute proche, cette cité toute récente et un peu austère (bien que confortable), en comparaison avec Valpo la ville bohème, à la fois romantique et dure, comme ses cerros aux couleurs chatoyantes et son port si mécanique qui se côtoient pour former un tout composé d’une riche multitude de contrastes. A Viña, on ne se fait pas prier pour passer quelques heures à la plage, face à d’énormes et impressionnantes vagues qui semblent ne jamais vouloir cesser de faire la compétition pour voir qui sera la plus grande et la plus belle! 😉

A dedo hasta La Serena

20>28.02.2016

Forts de notre premier déplacement réussi, Aldo nous dépose à la sortie d’Antofagasta, sur une route très fréquentée par les routiers. En fait, vu la forme si spécifique du Chili, il y a forcément une route hyper-principale pour circuler nord-sud (ruta 5)… et c’est forcément celle-là qu’on prend! Le temps de lever le pouce une grosse demie-heure et regarder d’autres voyageurs, locaux ou autres, faire la même chose en face (ça marche du tonnerre au Chili, donc les borde ds routes sont très fréquentés par des leveurs de pouces!), José Francisco nous propose de nous véhiculer avec son camion. On ne sait pas encore trés exactement où on va, mais sur conseil de ce très sympathique chauffeur, on choisit La Serena, petite ville relativement touristique du bord de mer, aux portes de laquelle in nous déposera deux jours plus tard! On aura donc voyagé deux bonnes journées avec lui, et planté la tente deux fois à côté de son camion. Entre-temps, il nous a montré quelques coins sympas sur la route, l’une ou l’autre plage, un endroit avec de grosses roches (volcaniques?) aux formes très particulières, et la petite localité touristique de Bahia Inglesia, où nous plantons la tente pour une première nuit sur la plage, vu qu’au Chili, c’est courant. Sauf qu’ici, c’est un peu spécial: c’est jour de fête, stands et concerts dans le village, beaucoup de tentes sur la plage… et on s’en rendra compte plus tard: feu d’artifice programmé à la tombée de la nuit! Les quelques (centaines?) de voitures qui ont débarqué sur la plage en début de soirée nous ont (un peu) mis la puce à l’oreille… et on a déplacé notre tente plus près du camion par sécurité (pour ne pas se faire écraser)! 😉

Le lendemain, au terme de deux jours de route à travers des régions désertiques (dont un désert où il n’y a plus eu une seule goutte de pluie depuis plus de 20 ans!), on voit la végétation modestement poindre le bout du nez, et on arrive en soirée dans une station service où José Francisco doit attendre le feu vert pour descendre en ville (à La Serena donc), pour charger sa remorque frigorifique de marchandises surgelées. On plante la tante dans l’aire, et encore une fois, on est pas les seuls, et le lendemain matin, José n’ayant toujours par reçu son feu vert, on parcourt les quelques km restants en autostop!

 

22>28.02.2016

Première chose que l’on fait une fois à La Serena: chercher un logement. Vite, une connexion internet, un cybercafé, on va lancer des requêtes en urgence via Couchsurfing (on a pas trop pu anticiper, car on ne savait pas trop jusqu’où on allait aller, et on est descendu plus au sud que ce que l’on pensait initialement). Si pas de ré ponse, on cherchera un camping ou un hostal dans l’après-midi.

La Serena est une ville côtière de 250.000 habitants, relativement touristique. Mais son centre n’est pas directement sur le littoral, ce qui fait qu’elle est en deux parties: grosses (et horribles) constructions hotelières le long de la plage, type “côte belge”, et vieux centre plutot pittoresque et sympathique, un peu préservé de la présence massive de touristes (on est en période de grandes vacances ici…). Bref, on se sera tapé quelques km à pied pour aller jusquà la plage depuis le centre, chargés de nos sacs, pour tenter de trouver le seul camping du coin repris sur internet… et qui n’existe pas (ou plus?)! Fin d’aprèm, on tombe par hasard sur un hostal sympa et pas trop cher pour le Chili. On hésite encore, vite un tour au cybercafé, on a une réponse positive, mais le gars bosse de nuit et n’est déjà plus chez lui… difficile de s’organiser: on prend l’hostal et on retrouve le Couchsurfer, prénommé Gustavo, le lendemain. Il nous reçoit chez lui, avec son colocataire Michael, pour quelques nuits. Gustavo se prépare a faire un programme “Work & Travel” au Danemark, et cumule deux jobs pour quelques mois afin de réunir les fonds nécessaires: ingénieur des mines le jour (de 9 à 17h), et aide dans un resto en soirée nuit (de 19h aux petites heures, parfois 3-4h du mat). On ne l’aura donc pas beaucoup vu, mais on s’est bien reposé, et on s’est arrangé pour être là aux rares moments où il fréquente son appartement. Au passage, étant novice dans le monde de couchsurfing (il n’avait reçu qu’une personne, un Belge!, deux mois auparavant), il en a profité pour accepter dans l’urgence d’autres couchsurfers “nécessiteux” pendant notre présence: deux Chiliennes en escale durant leur voyage vers le nord, et ensuite un “couple?” formé de la Polonaise Ola et du Croate à bicyclette Vinko, durant deux nuits. On aura donc croisé pas mal de monde dans ce petit appartement (Michael semblait chaque fois un peu surpris en voyant encore du monde en plus lorsqu’il sortait de sa chambre), et profité de visiter la ville tranquillement, de l’intérieur comme depuis son petit mirador, son jardin japonais, et puis, passer tout de même un bel après-midi à la plage, à l’ombre de son phare et à pateauger entre les énormes vagues qui font le plaisir des surfers. Vous le remarquerez sur une photo, on est en zone de risque de tsunami, ce qui est fréqunt au Chil en raison des nombreux tremblement de terre. On en aura d’ailleurs ressenti 4 au total durant nos séjours à Antofagasta et la Serena! …enfin quand je dis “on”, je dois un peu m’en exlure, car 2 d’entre eux se sont produits de nuit, et même si j’ai probablement ressenti les secousses, elles ne m’ont pas réveillé, contrairement à Agata!

Antofagasta, al lado del Océano Pacífico

14>20.02.2016

Donc première expérience sud-américaine de voyage en autostop! Plutôt concluante, 300km et 3 conducteurs plus tard (dont 2 camions), nous voilà, en 5 petites heures, à Antofagasta, sur la plage, où on attend, sous le soleil et non sans avoir fait une petite trempette, notre hôte couchsurfer prénommé Aldo.

On fut d’abord étonné, le long du trajet, de traverser tant de zones désertiques. On pensait que c’était plutôt localisé autour de San Pedro… il n’en est rien: une bonne partie du nord du Chili n’est qu’un immense désert, avec des régions parmi les plus sèches au monde! Entre les villes, très distantes, quelques rares villages, qui se comptent sans utiliser tous les doigts d’une seule main. Bref, des paysages trés neutres et étonnants. Ces lieux sont également riches en minerai, et sont donc logiquement fortement occupés par des activités minières importantes, une des principales (si pas la principale) ressources économiques du pays.

Revenons-en à Antofagasta, ville où j’ai pu résoudre le problème de la perte de la batterie de mon appareil photo… en en achetant un nouveau. Donc, j’ai de nouveau des photos, mais seulement pour une partie du séjour dans la région, forcément, le temps de s’y retrouver un peu avant de conclure l’achat (et par la même occasion, le temps de louper des photos des lieux super-sympas qu’on a visités en premier lieu… >>> un conseil, allez voir les photos qu’Agata postera lorsqu’elle postera son sujet sur la ville). Alors, on ne s’est pas vraiment rendu-compte que l’on descendait de 2.400m d’altitude au niveau 0! Pente douce tout le long du trajet, mais forcément, une fois que l’océan pointe à l’horizon, c’est qu’on est ailleurs que dans l’Altiplano ou les montagnes (la sierra). Antofagasta est la quatrième ville du Chili, avec 320.000 habitants. Elle se situe juate au niveau du tropique du Capricorne, là où il rencontre la côte océanique pacifique est! On a d’ailleurs pu admirer un drôle de monument solaire marquant le coup, mais malheureusement dans un endroit pas très approprié (au bord d’une voie rapide…). Toute cette région du nord du Chili fut anciennement territoire de Bolivie (qui en le perdant, vit disparaitre son seul accès à la mer), et Antofagasta, en tant que lieu-clé du “débarquement” des armées chiliennes, présente pas mal de témoignage de cette période de l’histoire. Elle est par ailleurs le principal port de la partie nord du Chili.

Aldo, le couchsurfer, ainsi que sa compagne Janet et le fils de celle-ci, Francisco, furent extrêmement sympathiques et hospitaliers. On a eu l’occasion, avec eux, de voir les falaises du littoral au nord de la ville, dont la Portada, arche naturelle résultant de l’érosion maritime, de déguster de succulentes empanadas de mariscos (empanadas aux fruits de mer, l’empanada étant une pâte fourrée et frite, typiquement sud-américaine), et d’observer de sympathiques loups de mer virevoltant entre les vagues et les rochers. (>>> voir photos d’Agata).

San Pedro de Atacama, Chile

12>14.02.2016

En attendant que les photos d’Agata arrivent, j’écris déjà ce sujet avec les quelques clichés (de mauvaise qualité) que j’ai eu l’occasion de prendre avec mon téléphone. Pour plus et de meilleures illustrations, n’hésitez pas à aller voir le sujet d’agata quan il sera mis en ligne!

Nous voici donc dans un bus pour le Chili, dès la fin de notre excursion sud-bolivienne, alors que nos compèrent remontent vers Uyuni avec le 4×4 qui nous a balladés trois jours durant au milieu de tous ces paysages fascinants. Tout de suite, on sent un ambiance différente, dont le ton est donné par le chauffeur. Celui-ci est bolivien mais vit au Chili, à Sant Pedro de Atacama, et fait preuve directement d’une plus grande exigence vis à vis de ses passagers, notamment lorsqu’il nous explique les formulaires à remplir et le topo général pour le passage de la frontière. On sent que ça va être plus structuré que la Bolivie!

On franchit donc tout de suite la frontière et on se retrouve enfin sur les routes du Chili. En moins d’une heure, on arrive à San Pedro, et on passe les formalités au poste frontière, qui lui, se situe directement à l’entrée de la ville…. ou du village devrais-je dire….. car contrairement à ce que semblait exprimer la carte du Chili, San Pedro n’est pas une ville importante, mais une toute petite localité de 5.ooo habitants, située à 2.438 m d’altitude. Le paysage environnant y est le “verso” de celui que l’on vient de voir en Bolivie. Le volcan Licancabur, du haut de ses 5.920m et situé sur le frontière, domine l’horizon tout comme lorsque nous étions dans les déseerts du Sur Lípez. En parlant de désert, on sait qu’on va encore en voir car le coin est assez connu pour le fameux “Désert d’Atacama”. Pour en revenir à San Pedro, le bourgade est vraiment magnifique, et constitue un ensemble remarquable du patrimoins chilien: petites maisons et murs de propriétés en terre. Avec le soleil et le climat sec (y compris la poussière), on se croirait un peu quelque-part au Mexique (tel qu’on se l’imagine d’après les films en tout cas…). Par contre, l’ambiance paisible et tranquille, à la fois des lieux et des gens, nous rappelle notre voyage au Portugal.

Alors, au Chili, on va être confronté à pas mal de changements: prix nettement plus élevés qu’au Pérou et en Bolivie (pas encore comme en Belgique, mais un peu conne en Espagne par exemple), accent Chilien très corsé (parlent-ils bien le Castillan??? ils le disent eux-même: ils parlent mal, avec plein d’expressions locales, il coupent les mots, dont ils ne prononcent pas forcément toutes les lettres… tout un programme.), et enfin, monnaie avec des gros chiffres, plein de zéros (il faut compter environ 750 pesos chiliens pour un euro… dont on manipule sans cesse des billets de 10.000, 20.000, des pièces de 100, 500…. pas évident).

Forcément, vu les prix, on a d’entrée de jeu abandonné l’idée d’un hostal: on se met donc en quête d’un camping. Par chance, San Pedro est bien équipé, car c’est une destination hyper-touristique. Plein de campings donc, alors que c’était quasi inexistant au Pérou et en Bolivie. Mais le hic, c’est qu’on est en pleine période estivale ici, et donc de grandes vacances, et donc de hausse des prix… on déboursera, pour un camping (un vrai, mais mal équipé: une seule douche pour l’ensemble), plus que pour le plus char hostal que l’on s’est permis au Pérou. De plus, les différents lieux naturels à visiter dans le coin (Vallée de la Mort, Vallée de la Lune, Lac Salé, Salar, Geysers, etc…) sont disséminés et parfois lointains, et se paient séparément, plus cher qu’en Boivie (forcément). Vu que ces lieux sont du même type que ceux que nous avons pu admirer lors de notre excursion bolivienne, on décide de ne pas d’éterniser a San Pedro. Le Chili (tout comme l’Argentine après) sera plus cher, on va devoir s’adapter: autostop, couchsurfing, etc… On visite donc la Vallée de la Mort (Dieu merci, on en est sorti vivant!): superbe vallée-désert, avec l’une ou l’autre gigantesque dune de sable, et des parois rocheuses à l’érosion assez étonnante. Pour revenir à San Pedro, on teste un peu d’autostop: et ça marche plutôt (très) bien! Les backpackers qu’on a croisés ailleurs disaient donc vrai! On va enfin pouvoir s’y mettre, car au Pérou et en Bolivie, ça ne marche absolument pas (les conducteurs réclament un paiement, au prix taxi local, une fois la fin du trajet… on ne s’est donc pas risqué!) 😉

Après deux nuits à San Pedro, on lève le pouce pour rejoindre la ville d’Antofagasta, vers le sud sur la côte, où on a pu trouver un couchsurfer prêt à nous accueillir!