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Noël à Cusco

23>26.12.2015

Après nos deux périples éprouvants successifs à la force de nos jambes, et les quelques jours de repos bien mérité dans la petite ville d’Abancay, qui était un peu notre QG pour ces dernières semaines, nous nous sommes mis en route pour Cusco, l’ancienne capitale des Incas, tombée aux mains des Conquistadores espagnols, qui y ont écartelé Tupac Amaru, le dernier chef inca, sur la place publique…. Bref, une ville chargée d’histoire et de vieilles pierres, dont le centre ancien est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Par ailleurs, son altitude de 3.400 m est supérieure, pour un milieu urbain, à ce qu’on a connu jusqu’à présent. En raison de cela notamment, Cusco a la réputation d’être une ville pluvieuse et froide, en cette saison du moins (ce qui se confirmera sur les quelques jours passés sur place).

On a déjà entrevu Cusco le temps d’une escale de bus au retour du Machu Picchu. Nous avons juste mis les pieds au bord de la vielle ville en mangeant un “arroz con huevo y salchicha” (ris à l’oeuf et saucisse) au vieux et remarquable marché de San Pedro. Mis à part cela, nous n’avions vu que les faubourgs traversés en bus, et des quartiers contigüs au vieux centre rapidement parcourus à pied. Il faut dire que ces deux types de quartiers ne nous avaient pas fait bonne impression… atmosphère de grande pauvreté, saleté, tas (tonnes?) de poubelles à ciel ouvert en pleine rue, vétusté des routes et bâtiments… On avait jamais vu ça, si extrême, dans aucun autre endroit de notre périple depuis près de deux mois au Pérou.  Il faut dire que, paradoxalement à la ville patrimoine et touristique, la région de Cusco est difficile pour les habitants, point de vue économique. Le manque d’emploi est un problème que les autorités tentent d’alléger de manière parfois surprenante. Par exemple, vu l’importance du secteur touristique, le région force la création d’emplois en obligeant le recours à des hommes plutôt qu’à des mules (comme dans les autres régions) pour porter les sacs, tentes, nourriture et autre matériel nécessaire pour les touristes qui font des treks organisés guidés. On compte en moyenne deux porteurs pour un touriste, et ils doivent en outre tout préparer, monter, démonter, se lever avant, se coucher après… afin que les trekkers soient traités comme des coqs en pâte… On en a vu arriver à Aguas Calientes complètement exténués, ayant porté pendant 4 jours, sur des sentiers de montagne, des sacs deux fois plus gros que les nôtres (et 2 fois plus lourds? 25? 30 kg? ) avec grosse bombonne de gaz, gros réchaud, etc… No comment…

Donc voilà un peu pour le contexte général (et paradoxal) de cette ville telle qu’on l’a appréhendée. Ensuite, on a passé 3 bonne journées presqu’exclusivement dans le vieux centre classé. On a un peu vu la “nouvelle ville”, si on peut l’appeler comme ça, qui n’est ni le centre ancien, ni la banlieue pauvre, et qui s’apparente un peu à la “moyenne” des autres villes visitées. Par contre, le centre ancien est tout a fait remarquable, homogène, et transpire la vieille pierre à chaque coin de ruelle. Les Eglises et édifices publics de type colonial espagnol nous font fortement penser à ce qu’on a pu voir à Ayacucho, ainsi que ces galeries de colonnades telles qu’autour de la Plaza de Armas. A part qu’ici, c’est plus grandiose: plus grand, plus majestueux, et il y en a partout! Ce qui donne aussi du caractère, ce sont tous ces murs de soutènement et ces soubassement en moellons cyclopéens, hérités des Incas, ou bien dans le style, ou bien dans leur authenticité. D’ailleurs, à Cusco, l’Inca est omniprésent: innombrables statues, dénominations diverses à outrance, etc… Si à cela on ajoute aussi l’atmosphère de Noël et un nombre incalculable de personnes et de marchés dans les rues, c’est clair que Cusco a quelque-chose en plus: elle est très vivante, remarquable, et extrêmement commerçante. Il nous a fallu attendre notre dernier jour pour voir la Plaza de Armas libérée de cette foule permanente et de toutes ces échoppes temporaires de Noël.

On n’a pas vraiment visité Cusco, on l’a parcourue de long en large pendant 3-4 jours, au départ d’un chouette petit hostal dégotté par Agata, situé dans une ruelle du vieux centre, vers les hauteurs, les points de vue (miradores) et autres croix ou Cristo Blanco. On est allé manger et boire des jus de fruits frais au remarquable marché de San Pedro, faire notre shopping de Noël! 😉 On a fait pas mal de rencontres avec des gens sympas, un peu de tous les pays à l’hostal, et puis paf, le 24 décembre, sillonnant les rues, places et ruelles, on tombe, face à la Cathédrale sur un groupe de jeunes touristes polonais, originaires de Poznań comma Agata! Elle était contente, elle qui désespérait de ne pas avoir rencontré le moindre compatriote en deux mois au Pérou, et voilà qu’elle en croise 10 d’un coup! On est allé boire une bière tous ensemble en soirée histoire de fêter ça (le réveillon!). Je laisse à Agata le soin de poster la/les photos dans ses prochains sujets. Le lendemain, rebelote, on tombe sur un couple de voyageurs longue durée, originaire de Kraków, bien sympa et qui fut de bon conseil pour la suite de notre voyage!

Salkantay trek

16>19.12.2015

Bon, comme j’en ai touché un mot dans le sujet précédent, on a encore fait un trek de 4 jours, en solo (sans groupe organisé ni porteurs), avec nos 12-15 kg sur le dos et notre enthousiasme et notre courage pour les porter durant une soixantaine de kilomètres. C’est notre troisième trek du genre, mais celui ci a la double particularité que c’est le premier que l’on s’est mis en tête de faire, pour lequel on s’est préparé bien à l’avance depuis l’Europe (matos, etc,… ce qui nous a par ailleurs permis de faire les autres treks au passage), et qu’il mène au plus illustre monument péruvien: les ruines de la cité Inca du Machu Picchu, haut-perchées dans les montagnes et classé par l’UNESCO sur la liste du patrimoine mondial.

On a refait le départ avec notre ami suisse Linus, qui avait proposé à une jeune Allemande rencontrée dans son hostal à Cusco de se joindre à nous. Quatre jours de marche donc, pour arriver à la ville ô combien touristique d’Aguas Calientes (“Machu Picchu Village”, l’appellent-ils…) située au pied de la montagne que coiffent les célèbres ruines. Lors du deuxième jour, l’Allemande présentant de significatifs signes de faiblesse à l’effort physique en haute-montagne, Linus et elle ont décidé de lever le pied et nous avons, Agata et moi, poursuivi à deux afin d’aboutir à Aguas Calientes au terme du quatrième jour, et visiter le Machu Picchu le jour suivant.

 

jour 1 – de Mollepata à Soraypampa

16.12.2015

Première journée, assez agréable: on se rejoint à Mollepata d’où démarre le trek, à 2.830 m d’altitude. Après une ascension continue mais somme-toute assez “light”, on arrive juste avant la tombée de la nuit (en cette saison, il fait noir vers 18:00-18:30, mais par contre il fait clair avant 5:30!!) à Soraypampa, 3.700m, où se trouvent diverses possibilités de campements. Pendant une grande partie du trajet, on a longé une voie “carossable”; certains trekkers vont en voiture jusque-là où nous avons abouti après toute une journée de marche, pour commencer une version “raccourcie” du Salkantay, ou pour faire l’Inca trail, exclusivement guidé et excessivement onéreux, qui commence par un tronçon commun et se dirige ensuite vers la vallée des Incas. Les paysages rencontrés sont un peu similaires avec le premier jour du trek de Choquequirao, mais cependant moins sauvages. Une fois à Soraypampa, nous profitons d’une vue imprenable sur le sommet enneigé du Nevado Umantay, 5.910 m, derrière lequel se cache le plus haut sommet de la région, le Nevado Salkantay, 6.271 m. On ose quand-même vous avouer qu’on a dans un premier temps pris l’Umantay pour le Salkantay, et ce n’est qu’en toute fin de journée, lorsqu’on on a vu apparaître ce dernier au détour du précédent, que nous nous sommes rendu compte de la confusion, sa majestuosité ne faisant dès lors aucun doute! 😉

jour 2 – le pass au pied du Nevado Salkantay

16.12.2015

Journée annoncée la plus éprouvante, puisque l’on change de vallée en passant par le Salkantay Pass, 4.630 m, au pied de la montagne du même nom. Nous avons encore en mémoire l’Union Pass du trek de Santa Cruz, relativement éprouvant compte-tenu notamment de la longue et forte ascension jusque ses 4.700 et quelques mètres, et le manque d’oxygène qui va avec (on en perd environ 45% à cette altitude). Dans ce contexte, on commence donc, en toute logique irrationnelle, par croire qu’on s’est trompé de sentier et rebrousser chemin une fois la montée déjà bien amorcée. Une fois retombés sur nos pattes, et donc sur un autre chemin, on apprend que les deux sentiers se rejoignent et qu’il ne s’agissait pas du changement de direction tant redouté, qui surviendra quant à lui un peu plus tard…. Bref, comment gaspiller son temps et son énergie!!! Ceci fut cependant sans conséquences sur notre bonne progression, le-dit Pass étant moins éprouvant que son grand-frère du nord du pays, et moins sensationnel aussi. La montée se fait en douceur relative, entrecoupée de faux-plats relativement reposants et de micro-pauses nécessaires pour faire le plein d’oxygène. L’altitude faisant, le paysage devient de plus en plus gris et pierreux au fur et à mesure de la montée. Le Nevado Salkantay est à nos côtés mais se cache derrière d’épais nuages. Il laisse cependant entrevoir de temps à autre ses pans blanchâtres, notamment une fois au sommet du col, où nous pouvons par ailleurs apprécier le grondement, à la fois sourd et sec, du craquement de ses glaciers! En route, on croise un jeune couple Allemano-Norvégien bien sympa avec qui on papote et échange sur une bonne partie de la descente, jusqu’au camp de Challway, 2.650 m. Les vallées s’habillent de végétation plus dense et grasse, les pierres grises laissent progressivement place aux versants verdâtres et humides.

 

jour 3 – de Challway à Lucmabamba, le long du Rio Salkantay

16.12.2015

Nous repartons donc le matin à deux, sous une pluie qui n’a cessé depuis la nuit, pour longer, vers l’aval, les berges du Rio Salkantay, au puissant débit d’eaux claires. Le paysage devient de plus en plus semblable à la selva (forêt, jungle) que nous avons découverte à Oxapampa. En chemin, on croise de multiples torrents, formant parfois d’impressionnantes cascades, que nous devons traverser via des petits ponts de fortune, en bois, dont certains présentent des traces de vieillissement ou de stabilité incertaine, voire carrément des trous béants. A certains moments, le passage à gué est nécessaire, on joue aux équilibristes, on scrute la pierre la plus émergente, ou la moins immergée… 😉

Vers la fin de la journée, à l’approche du village de Suhayaco Playa, on rencontre une chienne qui nous suivra spontanément jusqu’à Lucmabamba où on dressera la tente. On est allé un peu plus loin que ne le prévoit classiquement le trek, car on sait que la dernière journée sera longue. Agata se lie d’amitié avec l’animal, la baptise “Sam”, et commence à songer aux éventuelles possibilités, bien qu’irréalistes, de l’adopter! Il faut dire que, même si le Pérou regorge, tant en ville qu’à la campagne, de chiens errants, semi-sauvages, livrés à eux-mêmes, Sam est particulièrement sympathique, fidèle et attachante, si bien qu’il nous est impossible de l’empêcher de nous suivre… elle réapparaît à chaque fois au détour d’un tournant!

jour 4 – Ruinas de Llactapata et arrivée à Aguas Calientes

16.12.2015

Dernier jour de marche, on a dormi dans un petit camping “en construction”, on était les seuls et les propriétaires nous on laissé l’accès au bâtiment principal, pas fini, où on a pu se sécher. Sam est encore là au petit matin, elle ne nous a pas lâchés d’une semelle. On profite cependant d’un petit somme de la bête éprouvée pour s’éclipser discrètement (mais non-moins lâchement…), vers l’ascension en pleine forêt menant aux ruines incas de Llactapata, à 2.700 m. La selva est dense et humide, presqu’autant quà Oxapampa, et la montée est plus longue que ce que l’on imaginait. Les vallées sont parcourues par d’épais nuages obstruants qui ne laissent apparaître que ça et là, l’une ou l’autre vue plus lointaine vers les sommets ou les rivières. Arrivés au site, nous avons la chance de voir le ciel se découvrir et laisser se dévoiler, face à nous, l’ancienne cité du Machu Picchu, trônant fièrement sur la montagne d’en-face, à la même hauteur que nous!

Il ne nous reste plus qu’à descendre vers Hidro-Electrica (centrale hydro-électrique) sur le rio Urubamba, qui berce également Aguas Calientes. Là se trouve le point de départ de la ligne de chemin de fer (une des rares au Pérou) vers Cusco et ensuite Puno, au bord du lac Titicaca. Ce chemin de fer est le seul moyen véhiculé de rejoindre Aguas Calientes, mais le billet de train souffre de variation de tarification plus qu’exagérée selon que l’on soit local, Péruvien ou touriste étranger. Inutile de préciser que le touriste étranger se voit attribuer la tarification la plus lourde, qui est plus de 25 fois plus élevée que celle d’un Péruvien (70€ contre 2,50€ pour parcourir 11km en classe inférieure…). Donc, comme de nombreux touristes, on passera, à pied, par le (semblant de) sentier qui longe, traverse, ou se “superpose” à la voie ferrée. Le chemin est sympa, les trains klaxonnent pour annoncer leur passage, les vues sont magnifiques, y compris sur le Machu Picchu, qu’on a la chance de voir “recto-verso”, étant donné que l’on suit un méandre de rivière qui “s’enroule” autour de la montagne! La vallée, bien que pas particulièrement profonde, se distinge par son encaissement abrupt, et par la verticalité des parois rocheuses, qui confèrent au montagnes des formes assez particulières, telles qu l’on peut les voir sur les photos les plus typiques du site historique!

Une fois arrivés à Aguas Calientes, on achète notre ticket d’accès pour le lendemain, puis on file au (seul) camping planter notre tente (qui est presque la seule également, hormis un groupe de touristes avec guide et porteurs). Aguas Calientes est une petite ville qui a de sympathique son style, sa morphologie et son inscription dans le paysage, mais qui souffre d’une fonction exclusivement sur-touristique, dopée par l’importance du site du Machu Picchu et ses flux incessants de visiteurs du monde entier. Tout n’y est qu’hôtels, restaurants, boutiques de souvenirs (on se demande s’il y a des habitants), et prix exhorbitants en comparaison au reste du pays. On a eu du mal à accéder à certaines informations, en ce compris au bureau d’info-tourisme officiel de l’état, où on a refusé de nous indiquer le départ du chemin piéton, pourtant officiel, pour accéder au site touristique, prétextant que nous serions trop fatigués de monter pendant une heure avant la visite, et que par conséquent nous devions prendre un bus moyennant grands frais (7 ou 8 fois un prix de bus normal au Pérou).

Pour la journée suivante >>> c’est dans le sujet suivant! 😉

Trek de Choquequirao

08>12.12.2015

Donc, comme expliqué dans le post précédent, on a décidé de faire ce trek de 5 jours en compagnie de Linus, voyageur suisse-allemand rencontré à Huaraz au début de notre séjour. On fait le trek en solo, comme pour Santa-Cruz, on évite les formules touristiques coûteuses avec guides, mules qui portent les sacs, et autres cuistots, monteurs de tentes, etc… On le fait à la “débrouille” avec notre propre matos et nos sacs de 12-15 kg chacun sur le dos!

On compte également faire le trek de Salkantay dans les mêmes conditions, de 5 jours aussi, au terme duquel on arrivera aux célèbres ruines de la cité inca du Machu Picchu. Mais on s’y consacrera un peu plus tard, on attaque d’abord le Choquequirao, annoncé plus difficile: une soixantaine de km dans la vallée du Rio Apurimac (importante rivière péruvienne, qui arrose notamment les régions de Cusco et Ayacucho), franchissant plus de 1.200m de dénivelé en descente, et plus de 1.400m en remontée, exposée plein sud! Initialement, après 2 jours, au départ du village de Cachora, on arrive proche du site archéologique du Choquequirao, et puis on en a pour deux jours également pour aboutir à Huanipaca, où s’achève l’aventure. On apprendra en cours de route que les chemins vers Huanipaca ont subi des éboulements et sont impraticables point de ves sécurité; on sera donc contraints de reprendre le même chemin que l’aller après avoir visité le Choquequirao…. et donc encore descendre et remonter…. bref, on va traverser et retraverser la vallée de l’Apurimac en suivant son profil le plus ardu!

Le site archéologique de Choquequirao, quand à lui, constitue également un ensemble de ruine d’une cité Inca, comparable à celle du Machu Picchu, à la différence qu’elle s’étend sur un périmètre plus vaste, qu’elle n’a pas encore été totalement explorée/défrichée à ce jour (elle conserve donc encore quelques secrets!), et qu’elle n’est que très peu visitée à ce jour, n’étant accessible par aucune voie carossable ni ferrée. Il parait qu’un projet de téléphérique/télésiège pourrait voir le jour à l’avenir, et ainsi drainer des flots de touristes pour en faire véritablement un second Machu Picchu….. Heureusement, on l’aura vue à l’ancienne, à la force de nos jambes et à la sueur de nos fronts…bras, torses, dos, jambes, etc… enfin bref, le moindre cm2 de notre corps l’aura senti passer!!!

 

jour 1 – la descente

08.12.2015

Linus nous avait proposé de visiter le site de Saywite, proche du départ de la rando. Vu qu’il arrive de Cusco (3:30 de route) et nous d’Abancay (1:00), on est là bien avant lui et on commence la visite sans lui, de bonne heure!

Le site est sympa, mais le droit d’entrée costaud, assez disproportionné. Il s’agit d’un ensemble Inca dédié au culte principalement, constitué de quelques secteurs un peu éparpillés: temple, terrasses en escalier, genre de plateforme-autel et autres lieux de rassemblement, et monolithe sculpté. Ce dernier est la pièce principale; c’est un gros bloc de pierre dont la surface supérieure représente des figures animales (grenouille, etc.) et architectoniques (plateformes, escaliers, canaux, etc…). Après renseignements, il pourrait s’agir d’un modèle, une sorte de “maquette expérimentale” utilisée pour tester des systèmes de cheminements d’eau avant de les construire dans les cités et autres sites incas.

Ensuite, on retrouve Linus, qui n’a finalement pas le temps de visiter ce site, on prend un taxi pour Cachora où démarre l’aventure. Après quelques heures et quelques km globalement en descente, avec vues splendides sur la vallée de l’Apurimac, on arrive en fin de journée au camping de Chiquiscca. Pas de village, juste un camping, à une heure du camping suivant, en bord de rivière, qu’on a pas eu le temps d’atteindre le premier jour.

 

jour 2 – la montée en plein soleil

09.12.2015

Après une mauvaise nuit, due aux bruits continus jusqu’à l’aube d’un groupe de touristes péruviens (musique, fiesta, etc…et oui, les Péruviens aiment le bruit….), on entame la journée par la fin de la descente et la traversée du pont suspendu sur l’Apurimac. C’est là qu’on apprendra définitivement, via le garde du pont, que la partie finale du trek est impraticable et qu’on devra revenir par le même chemin.

La montée est très dure, le soleil tape fort, l’exercice physique commence à tenir d’une certaine performance! Mais on est des challengers, on y croit! 😉 En cours de route on croise d’autres randonneurs, dont deux frères français bien sympas, Maël et Mateo, qu’on croisera jusqu’à la fin, dans chaque camping et sur chaque chemin.

Fin de journée, au terme de l’épreuve la plus costaude, arrivée au camping du petit village de Marampata. Petit coin trés pittoresque où on fait la connaissance d’une famille canadienne, très sympa également, qui fait le trek selon une formule organisée, et qu’on croisera et recroisera également au fil des jours.

 

jour 3 – las ruinas de Choquequirao

10.12.2015

On prend une journée pour visiter les ruines: on est à 1:30 à pied du site, qui lui-même est très étendu. Pendant ce court trajet, Agata a le temps de susauter comme ça ne lui est jamais arrivé, apercevant, juste devant ses pieds, un serpent noir d’1m50 traverser le chemin! Trève de frayeurs, une fois sur le site, on descend et on monte encore pour passer d’une partie à l’autre, l’atmosphère est très changeante ce jour: on passe du soleil à des brumes épaisses (nuages) et un peu de pluie. Ca bouche par moment des vues intéressantes, mais ça donne du caractère au site… après tout on est sur un sommet à près de 3.000m d’altitude!

Les différentes zones sont constituées d’ensembles de bâtiments sur les parties plus ou moins planes ou de terrasses en escaliers à même les pentes, parfois abruptes, de la montagne. Sur les murs des terrasses côté ouest se trouvent des représentations de lamas en pierres blanches, ce qui est un cas unique dans l’architecture Inca. Des canaux de distribution d’eau en pierre serpentent à travers tout le site, ayant permis d’approvisionner chaque lieu à partir de sources qui semblent à sec aujourd’hui.

D’une manière générale, cette architecture est très posée est rationnelle, en étroite relation avec les contraintes de matière (pierre, structure), et de topographie. Elle présente des rythmes réguliers, fait dialoguer la pente avec l’horizontalité, elle épouse les courbes de niveau, et exprime la masse du matériau, via ses baies caractéristiques en trapèze notamment, soulageant ainsi ces linteaux de pierre si expressifs. C’est une architecture à la fois très ancienne et très moderne, dont personnellement, la découverte m’a beaucoup plu.

 

jour 4 – on redescend, plein soleil toujours

11.12.2015

Bien que les nuages aient été au RDV pour notre visite des ruines, on constate lors de la descente du retour que le soleil plombant n’a pas quitté le versant sud de la vallée de l’Apurimac!!!… Quoi qu’il en soit, on est beaucoup plus rapide que pour monter, et on peut même se permettre de larges pauses! On retraverse la rivière et on plante à nouveau la tente à Chiquiscca, comme à l’aller. Le hic c’est qu’entre-temps, Linus est tombé malade (à cause du soleil ou on ne sait quoi), on y va donc mollo pour amorcer le première petite partie de remontée, jusqu’au camping.

 

jour 5 – la remontée finale

12.12.2015

Dernière étape, Linus a passé une mauvaise nuit, même si les fêtards de l’aller n’étaient plus là, due à son état. On redémarre donc doucement. La montée sur ce versant est moins hard que de l’autre côté, mais le soleil ne nous lâche pas quand-même… on n’est pas tellement loin de l’équateur, il est donc très haut, presqu’au zénith; il faudra attendre assez tard pour avoir un peu d’ombre… En atteignant les hauteurs de la montagne, on aura le plaisir de croiser quelques colibris et de les photographier, tout comme deux ou trois condors, ces majestueux oiseaux gigantesques qui fascinent les habitants des montagnes andines depuis toujours, planant quelques instants tout proches de nous!

Arrivée à Cachora, le village respire la bonne humeur et le soleil, les habitants sont sympas, ouverts et communicatifs. Certaines veulent échanger quelques mots avec nous, mêmes des enfants sur le chemin. L’un d’entre-eux (un adulte, quand-même!) a même su nous sortir quelques mots en Polonais et en Français, citer des noms de joueurs de foot polonais des années ’70, etc.!!! Et au passage, il nous a indiqué comment reprendre un minibus pour arriver à Abancay, ou une bonne nuit de sommeil bien lour nous attendait!!!

 

Hasta luego Huaraz… y amigos!

14>17.11.2015

Es la primera vez que escribo en Castellano, porque encontramos muchas gente durante nuestro viaje. En Huaraz, hemos encontrado una familia muy sympatica que nos ha invitado unas veces en su casa para comer, charlar y mirar futbol a la television (Brasil-Peru… 3-0…). Hemos ido a la piscina termal con ellos. Se llaman Edith, Hector y los niños Maria-Julia (Ma-Ju) y Marcelo.

Antes de ir en autras zonas del Perú, hemos visitado un lugar antiguo con ruinas Incas cerca de Huaraz: Willkawaín (o Wilcahuaín). Huaraz es un lugar que nos gusta mucho y donde hemos pasado buonito tiempo en la sierra y con amigos.